Chaque année, de nombreux étudiants réalisent que la formation qu’ils ont choisie ne leur correspond pas. C’est une situation plus fréquente qu’on ne le pense — et surtout, il est possible d’y remédier sans perdre une année complète.
Que vous soyez parent d’un étudiant en plein doute ou jeune en questionnement, la réorientation en milieu d’année est une véritable opportunité de rebondir sereinement, à condition d’être bien informé et bien accompagné.
Pourquoi envisager une réorientation en cours d’année ?
Les raisons de vouloir changer de voie sont multiples :
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une filière choisie par défaut sur Parcoursup,
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des enseignements décevants ou éloignés des attentes,
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un rythme de travail mal adapté,
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ou encore une évolution du projet professionnel après quelques mois.
Avant toute décision, il est essentiel d’analyser ce qui ne fonctionne pas :
Quelles matières plaisent vraiment ?
L’environnement d’études est-il motivant ?
Souhaite-t-on plus d’encadrement ou davantage d’autonomie ?
Cette phase de réflexion est la clé pour construire un projet plus aligné avec ses motivations, ses valeurs et ses forces personnelles.
À quel moment peut-on se réorienter ?
Il existe trois périodes clés pour envisager une réorientation dans le supérieur.
1. En fin de premier semestre (de novembre à janvier)
C’est la période la plus courante pour changer de voie sans attendre la rentrée suivante.
Les réorientations semestrielles permettent d’intégrer une nouvelle formation dès janvier ou février, dans la même université ou un autre établissement.
Elles concernent notamment les passages :
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d’une licence à une autre,
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d’une prépa (CPGE) à une licence,
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d’un BUT à une licence ou inversement,
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ou d’un PASS/L.AS vers une autre filière.
Bon à savoir : certaines universités acceptent les réorientations même sans validation complète du premier semestre, à condition d’avoir obtenu certaines matières clés.
Les candidatures se déposent en général entre novembre et janvier, avec des réponses rapides — souvent à peine deux semaines avant le début du second semestre.
2. En passant par Parcoursup (à partir de janvier)
Pour les étudiants souhaitant repartir sur de nouvelles bases à la rentrée suivante, Parcoursup reste la voie classique.
Il est possible d’y formuler de nouveaux vœux, même si l’on est déjà inscrit dans l’enseignement supérieur.
⚠️ Attention : toute admission via Parcoursup implique de recommencer en première année de la formation visée.
3. Grâce à une rentrée décalée (entre janvier et mars)
Certaines écoles (commerce, ingénieurs, informatique, communication, design…) proposent des rentrées décalées, c’est-à-dire un début de formation au second semestre.
L’étudiant intègre alors une promotion dédiée et suit le programme complet à un rythme souvent plus intensif.
C’est une solution idéale pour changer de voie sans attendre septembre.
Comment procéder concrètement ?
1. Se renseigner auprès de son établissement
La plupart des universités acceptent les réorientations en fin de premier semestre.
Il est important de contacter le secrétariat ou le service d’orientation avant la fin décembre.
Certaines universités, comme Nantes, organisent même des ateliers d’aide à la réorientation ou des stages de transition.
2. Constituer un dossier complet
Les établissements demandent généralement :
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un CV actualisé,
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une lettre de motivation personnalisée,
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les relevés de notes du bac et du supérieur,
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un certificat de scolarité,
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et parfois un entretien individuel ou des tests.
3. Rester impliqué jusqu’au bout
Même en cas de projet de réorientation, il est essentiel de rester sérieux et assidu dans la formation actuelle.
Les commissions pédagogiques valorisent la persévérance et la motivation dans leurs décisions.
Quitter prématurément une formation peut créer un vide difficile à combler.
Bien accompagner un jeune dans sa réorientation
Changer de voie n’est pas un échec, mais une étape constructive.
Pour les parents, il s’agit avant tout de soutenir un projet de sens :
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Encourager le dialogue sans jugement.
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S’informer ensemble sur les passerelles et les formations.
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Solliciter le service d’orientation de l’établissement (SCUIO-IP).
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Vérifier la reconnaissance officielle des diplômes (RNCP, visa, grade licence ou master).
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Multiplier les candidatures pour maximiser les chances d’intégration.
Et après ?
Une fois la nouvelle formation intégrée, l’étudiant débute souvent en janvier ou février.
Les premières semaines demandent un fort engagement, mais la satisfaction d’être enfin à sa place compense largement cette période de transition.
La plupart des établissements proposent d’ailleurs des dispositifs de soutien : tutorat, aide méthodologique, accompagnement individuel…
Changer de voie, ce n’est pas reculer — c’est choisir une direction plus juste.
Mon conseil de coach en orientation
Lorsque je rencontre des jeunes en réflexion sur leur parcours, je leur rappelle toujours qu’une réorientation n’est pas un renoncement, mais un ajustement.
Il est normal de douter à 18 ou 20 ans, surtout lorsqu’on découvre un nouvel environnement.
Aux parents, j’aime dire qu’accompagner un changement d’orientation, c’est avant tout aider son enfant à retrouver du sens et de la motivation.
Un jeune bien orienté est un jeune qui apprend avec confiance — et avance avec envie.
