L’orientation scolaire est une période charnière, souvent chargée en émotions : pour les jeunes qui doivent faire des choix, mais aussi pour leurs parents, tiraillés entre inquiétudes, espoir et besoin de bien faire.
Comment accompagner son enfant sans projeter ses propres peurs ? Comment poser les bonnes questions sans mettre la pression ? Et comment garder un dialogue ouvert dans une période parfois tendue ?
Voici 5 clés concrètes pour accompagner l’orientation en toute bienveillance… et avec efficacité.
1. L’orientation n’est pas un cap définitif
Premier réflexe à adopter : dédramatiser. Non, l’orientation n’est pas une ligne droite à suivre coûte que coûte. Aujourd’hui, les parcours sont multiples, souvent sinueux, et les réorientations sont fréquentes — et parfaitement normales.
À retenir : un choix fait en seconde, en terminale ou même après le bac n’est jamais irréversible. Il ouvre des portes… mais il n’en ferme pas autant qu’on le croit.
2. Écoutez plus que vous ne guidez
Il peut être tentant de proposer directement une solution (“Tu devrais aller en STMG !” ou “Fais une école d’ingénieur, c’est plus sûr !”). Mais l’orientation ne peut fonctionner que si le jeune s’approprie son choix.
Au lieu de conseiller, commencez par questionner :
- Qu’est-ce que tu aimes faire ?
- Quelles matières te stimulent ?
- As-tu une idée de métier, d’univers, de cadre de travail ?
- Est-ce que tu te vois faire plutôt des études longues ou courtes ?
Même s’il ne sait pas encore répondre, vous ouvrez un espace de dialogue et de réflexion. C’est précieux.
3. Renseignez-vous avec lui, pas à sa place
Face à des choix complexes (spécialités, formations, Parcoursup…), les parents peuvent vite se sentir dépassés. Plutôt que de tout vouloir comprendre seul(e), explorez ensemble.
Quelques idées :
- Visitez des salons d’orientation, des journées portes ouvertes.
- Consultez ensemble des fiches métiers ou les attendus sur Parcoursup.
- Partagez un article, un podcast, une vidéo sur un domaine qu’il/elle aime.
L’important, c’est de co-construire le parcours, et non de le diriger.
4. Gardez une posture de coach, pas de juge
Souvent, ce qui bloque l’échange parent-enfant, c’est la peur d’être jugé ou mal compris. Rappelez régulièrement à votre ado qu’il a le droit de ne pas savoir, de changer d’avis, de tester.
Évitez les phrases comme :
- “Tu n’as pas le niveau pour ça.”
- “Ce n’est pas un vrai métier.”
- “Tu n’y arriveras jamais.”
✅ Préférez :
- “Qu’est-ce qui te plaît là-dedans ?”
- “On peut creuser ensemble pour mieux comprendre ?”
- “Si tu veux, je t’aide à chercher des infos.”
5. Faites-vous accompagner si besoin
L’orientation touche à des sujets profonds : identité, avenir, confiance en soi. Et parfois, les tensions dans la famille rendent le dialogue difficile.
Un accompagnement extérieur (coaching, entretiens avec un professionnel de l’orientation) peut aider à décroiser les enjeux émotionnels, à structurer la réflexion et à ouvrir d’autres perspectives.
En tant que consultante et coach spécialisée, je propose justement des ateliers et accompagnements pour aider les jeunes… et les parents à y voir plus clair.
Accompagner l’orientation, ce n’est pas “trouver la bonne case” pour son enfant. C’est l’aider à se connaître, à se projeter, à faire des choix conscients. Et cela se fait mieux dans un climat de confiance que dans la peur de se tromper.
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